Vers La petite Russie: la surprise

14 September 2018

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Avant de dessiner ou même d’écrire quoi que ce soit, la première chose à faire a été de relire le livre Guyenne, 20 ans de coopération sous le régime coopératif; et après…, écrit par Marcel Desharnais, mon grand-père. Et là… surprise!

Alors que je m’attendais à un livre parlant de bûcherons, de draveurs et de gens qui travaillent fort pour une bouchée de pain, c’est à une histoire beaucoup plus riche à laquelle j’ai eu droit. Guyenne est à l’origine une petite colonie fondée dans un objectif bien précis: être gérée entièrement sur le modèle coopératif. Le gouvernement a donné son accord pour la mise sur pieds d’une première colonie gouvernée de la sorte, avec la possibilité d’en ouvrir d’autres. Les chantiers coopératifs qui ont foisonnés ont pavé la voie à cette «expérience». C’est donc avec une volonté de créer une nouvelle façon de vivre en société que les colons se sont attelés à la tâche. Le livre relate les écueils qui se sont présentés et qui ont confronté le rêve à la réalité. C’est aussi le combat des femmes pour prendre leur place au sein de cette société. Le récit se déroulant de 1948 à 1968, c’est tout le Québec qui change pendant ce temps et qui se prépare à vivre sa révolution tranquille.

L’ambition qu’allait demander ce livre m’a un peu effrayé au début. Entremêler ces différentes couches de récits en un tout cohérent n’a pas été aisé, mais je suis somme toute satisfait du résultat. Je crois avoir réussi à tracer un portrait du Québec de cette époque que ne renieraient pas mes grands-parents des deux côtés. Bien que ce livre soit à propos de mes grands-parents Desharnais, mes grands-parents du côté Martel m’ont aussi accompagnés dans ma volonté de transposer le quotidien de cette époque dans les régions rurales.

Bref, tout ça pour dire que, pour une rare fois dans ma vie, j’ai le sentiment d’avoir fait quelque chose «d’important». Ça fait bizarre, mais c’est pas désagréable, comme sensation.

Vers la petite Russie: le questionnement

5 September 2018

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La bande dessinée m’a apportée énormément dans ma vie. Sa façon unique de raconter le monde, son intelligence et son humour, m’ont permis d’acquérir des connaissances générales solides en plus de m’éveiller à l’importance de la création artistique.

Par contre, j’ai toujours eu de la difficulté à accepter que ce que je faisais moi-même pouvait être quelque peu utile. J’ai toujours craint de ne faire ce métier que pour flatter mon ego, pour me faire dire que j’étais don’ bon. Mes nombreuses collaborations m’ont rassurées, puisque j’aidais quelqu’un dans la réalisation d’un de ses projets. Mais les quelques livres que j’ai écrits et dessinés seul m’ont toujours amené un questionnement sur leur portée réelle. Le travail demandé et son aspect peu rémunérateur m’ont souvent fait demander quel était le «sens» de persévérer dans cette discipline.

Cette question du sens est devenu carrément une obsession avec les années. J’ai longtemps tenté d’identifier ce qui pourrait calmer cette angoisse et me permettre de continuer dans cette voie avec le sentiment d’accomplir quelque chose qui justifierait tous ces efforts.

Une des idées qui m’a semblé répondre à ce besoin a été de parler de mes grands-parents qui ont été des pionniers de l’Abitibi à la fin des années 40. Ils ont fait partie des fondateurs d’un petit village au mode de fonctionnement unique au Québec, un village dont je vous parlerai un peu plus dans un prochain billet. Raconter un pan méconnu de l’Histoire du Québec, par le biais de gens que j’aime qui ont vécu à une époque difficile m’est apparu satisfaisant comme «mission». Comme cette envie ne m’a pas abandonné depuis plus de dix ans, j’en déduis que l’intuition première était bonne. J’ai donc mis tout ce temps à prendre confiance pour raconter cette histoire. Au travers de tous mes autres livres, j’ai exploré des pistes de narrations qui m’ont servies pour la création de La petite Russie.

Pour mener à bien cette tâche, je me suis basé sur un livre écrit par mon grand-père, Marcel Desharnais, qui y relate son expérience. Le livre s’intitule Guyenne, vingt ans de coopération sous le régime coopératif; et après… Ce livre est à la base de La petite Russie. Je vais vous en parler un peu plus la semaine prochaine, ainsi que dans les suivantes.

Tout ça pour dire que c’est un livre ben important pour moi.

Vers La petite Russie: la couverture

5 September 2018

J’ai un livre qui s’en vient. Je vais vous en parler à quelques reprises. Mais tout d’abord, la couverture:

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En direct du 1er novembre 2016

1 November 2016

Voilà un moment que je n’ai pas donné de nouvelles. En voici quelques-unes:

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Mon prochain livre s’intitulera Les premiers aviateurs. Il a été scénarisé pas Alexandre Fontaine Rousseau (scénariste des Cousines vampire, de Pinkerton et de Poulet grain-grain). Ça demeure dans la même veine minimaliste et (très) rigolote que La guerre des arts et ça traite du rêve, et surtout, de l’échec. Ça va sortir aux éditions Pow Pow à la mi-novembre.

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La guerre des arts a été traduit en anglais et est maintenant disponible sous le titre Art Wars, chez Pow Pow Press.

Sinon, voici deux petites suggestions à saveur culturelle:

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Le nerf initiatique, de Robert Marcel Lepage, aux éditions de La mauvaise tête. Une bande dessinée sur la création, la maladie, le vieillissement. Un peu comme si les Peanuts s’approchaient de la soixantaine. Léger, grave, amer, bon.

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Sur les traces d’Arthur, de Saël Lacroix. Un documentaire retraçant les grandes années de André Montpetit, artiste très actif à la fin des années 60 et qui a disparu subitement. C’est présenté à la Cinémathèque québécoise jusqu’au 3 novembre et ailleurs au Québec, j’espère.

Deuxième campagne Kickstarter de Pow Pow Press

24 May 2016

Pour la deuxième fois, les éditions Pow Pow se lancent dans l’aventure du sociofinancement. L’objectif est de traduire dans un premier temps la bande dessinée 23h72, de Blonk (titre anglais: Earthbound). L’objectif à atteindre est de 9500$. Si ça va bien et que les contributions atteignent 14000$, ce sera au tour de La guerre des arts de se voir traduire. Et si il y a encore plus d’argent d’amassé, et bien il y aura encore plus de livres traduits. En échange des contributions, il y a plusieurs contreparties possibles.

Je vous encourage donc vivement à jeter un oeil à la campagne kickstarter, en cliquant sur ce lien.

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